A découvrir
- L’ancienne cité ouvrière Lafarge laissée à l’abandon
- Des anciens logements réhabilités qui accueillent des expositions et des artistes
Mes coups de
- L’atmosphère de cette ville fantôme
Distance de Montélimar
15min
Distance de Valence
50min
Durée de la balade
1h
La cité Blanche Lafarge
Nous avons découvert l’ancienne cité ouvrière Lafarge lors des journées européennes du patrimoine. Des animations, destinées aux enfants, étaient prévues tout le week-end : une visite contée et un jeu de piste « sur les pas des ouvriers de l’usine Lafarge ».
Je vous emmène en balade dans une ville fantôme, un lieu chargé d’histoire qui nous plonge dans le monde ouvrier du siècle dernier.
La cité Blanche est située sur les bords du Rhône, entre Le Teil et Viviers. En venant du Teil, emprunter la D86 et tourner à gauche juste après l’usine Lafarge.
L’histoire de la cimenterie Lafarge et de sa cité
Le site de Viviers est le berceau de l’entreprise Lafarge. Tout commence en 1749 avec une petite exploitation familiale de chaux. Au début du 19e siècle, une production à grande échelle est lancée. Avec la construction du canal de Suez dans les années 1860, le cimentier décroche son premier chantier d’envergure internationale.
Quelques années plus tard, en 1880, née la première cité ouvrière Lafarge. Puis une seconde sera construite en 1913. Surnommée aussi Cité Blanche du nom de l’épouse de Léon de Lafarge, morte prématurément.
Jusqu’à 450 personnes ont vécu dans la cité. Tout avait été pensé pour que les ouvriers n’aient pas à sortir de la cité, des commerces, une école, une église et même une maternité.
Les hommes travaillent dans les carrières tandis que les femmes raccommodent les sacs de jute à la sacherie, construite à l’entrée de la cité.
A partir de 1950, avec l’arrivée de la mécanisation, la cité se dépeuple peu à peu.
La cité aujourd’hui
La cité Blanche est classée, depuis 1995, à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Elle ne peut donc pas être détruite mais le propriétaire n’est pas tenu de l’entretenir.
La cité tombe peu à peu en ruine. L’association CICP (Centre International Construction et Patrimoine) tente de faire vivre les lieux. Ils organisent régulièrement des visites guidées. Quelques logements ont été restaurés et accueillent des expositions. Vous pourrez découvrir, entre autres, la vie ouvrière dans la cité et l’histoire du site Lafarge avec une grande maquette. Des ateliers d’artistes ont également pris place dans d’autres appartements.
La cité est toujours la propriété du groupe Lafarge, aucuns travaux ne peuvent être prévus sans leur accord. Espérons qu’elle ne tombe pas dans l’oubli et qu’elle ait le même avenir que la cité des Electriciens, ancienne cité minière, dans le nord de la France.
Si vous rêvez d’une visite dans un lieu atypique et chargé d’histoire, c’est la balade qu’il vous faut !
Connaissiez-vous ce lieu ? Est-ce que ces décors de ville fantôme vous attirent ? N’hésitez pas à me partager votre expérience.

Informations pratiques :
Cité Blanche Lafarge, 07220 Viviers
Ouverture toute l’année.
Site du CICP (Centre International Construction et Patrimoine)
Bonjour,
J’étais chargée de recevoir les groupes ,lycées,collèges à la Cité avant le séisme. Dans votre commentaire vous reproduisez l’erreur commise dans un texte d’une association du Teil.Le constructeur de la Cité Blanche est Raphaël de Lafarge le fils de Léon le fondateur et non Albert. Il avait épousé Blanche de Causans ,décédée à 35 ans. en1877.
Actuellement il est toujours interdit de pénétrer à l’intérieur des bâtiments;des travaux sont prévus principalement pour l’église fortement impactée La dernière habitante est décédée en décembre dernier .`Voyez sur internet « Yvonne Leclère Cité Blanche »
Cordialement
Bonjour, merci pour cette correction. Pensez-vous que la cité Blanche sera réhabilitée un jour ou est-elle vouée à la destruction ?